« Quiconque
tue intentionnellement un croyant. Sa rétribution alors sera
l'Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l'a frappé de Sa
colère, l'a maudit et lui a préparé un énorme châtiment. »
(Sourate 4, verser 93)
Si telle est la position de l'Islam concernant celui qui tue un contractuel parmi les Gens du Livre (juif et chrétiens) qui vivent en terre d'Islam, comment dès lors pourrait-on tuer un musulman ?
Son
passé mystérieux : de larges zones d'ombres, beaucoup de
rumeurs
L'émir
à la Rolex
En effet, de plus en plus, les militants sont choqués par ces actes qui ne font plus l’unanimité et commencent à semer la discorde au sein du djihadisme mondial. Daech est de plus en plus considéré comme un groupe déviant, s’éloignant de l’Islam.
(Sourate 4, verser 93)
Prônant
un Islam ultra radical et ultra codifié basé sur une lecture
personnelle du Coran, Abou Bakr al-Baghdadi, autoproclamé « calife »
de l’ « Etat Islamique », accumule les
contradictions…
D’un
côté les obligations qu’il impose de l’autre les actes
qu’il se permet et permet.
Baghdadi
est à l’origine de multiples attaques sur le territoire irakien,
perpétrées contre des chiites et des chrétiens, ayant fait des
milliers de morts. Ce sont également des milliers de sunnites qui
sont exécutés par Daech, y compris dans ses propres rangs; ce qui
va à l'encontre des préceptes de l'Islam et du message du
Prophète.
Après
la mort de Ben Laden en mai 2011, Abou Bakr al-Baghdadi annonce son
allégeance à Ayman al-Zaouahiri, le successeur d’Oussama Ben
Laden, et réaffirme la loyauté de l’État islamique d’Irak
envers Al-Qaïda, qu'il trahira peu de temps plus tard.
Selon
le Telegraph, les combattants qui l’ont rencontré parlent
d’un personnage obscur, portant un masque lorsqu’il sort de son
cercle restreint de fidèles. Lorsqu'il rentre dans une mosquée, des
hommes armés ferment la zone, évacuent les femmes, il y a
interdiction de prendre des photos et vidéos, et la couverture de
téléphonie mobile serait coupée.
Pour
mieux comprendre le cadre dans lequel s'inscrit le « djihadiste »,
lisons ce qu'énonce le Coran, et analysons certains comportements
marquant de celui qui se décréta calife.
Tuer une vie humaine : ce que dit le Coran
Au nom des principes de l’éthique de l’Islam, nous ne pouvons que dire que tout acte terroriste est fermement condamné au sein de l’Islam.
Le
4è verset de la sourate 93, -cité en incipit de cet article- aborde
ce qui est considéré comme l'un des plus grand péchés pour
l'Islam: le meurtre intentionnel d’une vie humaine qu'Allah a rendu
sacrée.
« Quiconque
tue intentionnellement un croyant. Sa rétribution alors sera
l'Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l'a frappé de Sa
colère, l'a maudit et lui a préparé un énorme châtiment. »
-
Le Prophète Muhammad (Mahomet) a dit : « le fidèle sera
toujours à l’aise dans sa religion aussi longtemps qu’il n’aura
pas versé le sang d’un innocent. »
-
Dans un hadith, le Prophète a dit : «L'assassinat d'un musulman
est plus grave pour DIEU que la disparition de ce monde.»
(rapporté par Nassa-i, et Al Baihaqi d'après Bouraïda)
-
«Ne redevenez pas mécréants après ma mort, vous tuant les uns
les autres»
(rapporté par Boukhari et Mouslim d'après Abou Bakr)
(rapporté par Boukhari et Mouslim d'après Abou Bakr)
-
Il dit aussi : «Celui qui tue un non-musulman contractuel
("dhimmi") ne sentira pas l'odeur du Paradis, or l'odeur du
Paradis se sent déjà à une distance équivalente à quarante
années de marche.». (rapporté par Boukhari et Nassa-i d'après
Ibn -Amr)
Si telle est la position de l'Islam concernant celui qui tue un contractuel parmi les Gens du Livre (juif et chrétiens) qui vivent en terre d'Islam, comment dès lors pourrait-on tuer un musulman ?
De l'usage du viol et de la violence sans limites
L'un
de ses faits d'armes en la matière, le plus médiatisés est celui
de l'otage américaine Kayla
Mueller, humanitaire travaillant pour une ONG, enlevée à Alep
en août 2013, torturée (dès le début de ses 18 mois de captivité,
selon ABC News) et violée à plusieurs reprise par Abou Bakr
al-Baghdadi. Elle aurait été la « propriété » du chef
de Daech.
"Kayla
a été torturée, elle était la propriété de Baghdadi.", ont
déclaré Carl et Marsha Mueller, les parents de la jeune fille.
Les
faits se seraient produits dans une villa où se trouvait Abou
Sayyaf. Ces informations sont notamment basées sur le témoignage
d’Umm Sayyaf, la veuve de l’ancien financier du groupe
terroriste, capturée après la mort de son mari en juin dernier.
Elle leur a confirmé qu’al-Baghdadi «possédait» bien
Kayla.
Une violence gratuite quotidienne, devenue légendaire
Selon
les témoignages des populations, mais aussi des terroristes de Daech
eux même, ceux-ci pillent et tuent sans vergogne pour un oui ou pour
un nom ; ne se limitant plus aux non-musulmans, et ne
différenciant plus sunnites et chiites. Les prétendus « motifs »
de ces exécutions sommaires sont bien souvent le blasphème, le nom
respect du Ramadan, ou la suspicion d'accointance avec le régime en
place.
2
exemples parmi des milliers d’assassinats commandités, bien
loin de l'image des valeurs d'honneur et bravoure que certains
voudraient pouvoir revendiquer :
-
Le chef de Daech offre la décapitation d'une femme
comme cadeau de mariage
Baghdadi
aurait autorisé une membre de l'organisation jihadiste qui allait se
marier à exécuter une autre femme.
Ce
cadeau
de mariage barbare a été révélé par le MailOnline,
et le
Daily
Mail qui
se basent sur le témoignage d'une ancienne membre de la police
religieuse de Daesh, la Hisbah ;
Leena, qui raconte les détails de cette histoire. La destinatrice de
ce "cadeau", juge au sein de la police religieuse, aurait
elle-même demandé à al-Baghdadi de l'autoriser à exécuter un
infidèle avant de se remarier avec un membre du groupe.
La
juge aurait donc été exaucée, Baghdadi posant toutefois comme
condition qu'elle décapite une femme, afin de respecter la stricte
séparation entre les sexes en vigueur au sein du groupe jihadiste.
Al-Baghdadi lui aurait alors suggéré d'exécuter une autre juge
accusée d'espionnage.
Leena
a également raconté d'autres épisodes illustrant la cruauté dont
font preuve les membres de Daesh. Une jeune syrienne aurait ainsi été
condamnée à mort car elle s'était plaint de la vie sous la
férule du groupe jihadiste lors d'une discussion sur WhatsApp avec
sa soeur.
La
jeune femme a également affirmé avoir assisté à plusieurs
condamnations abusives. "Une femme syrienne a été arrêtée
pour avoir parlé à un homme dans un magasin. Elle a expliqué
qu'il s'agissait de son mari mais l'officier de la police
religieuse ne l'a pas cru. Elle a été présentée à une juge
égyptienne, un monstre, un diable, qui l'a condamnée à être
fouettée. Elle a reçu 80 coups de fouet en public. L'homme a qui
elle avait parlé a ensuite montré leur contrat de mariage au juge,
mais c'était trop tard.
-
A 82 ans, l'ancien directeur des Antiquités de Palmyre décapité
Une
horreur de plus. Khaled Assaad, 82 ans, qui veillait depuis plus de
50 ans sur le site, a été exécuté par des djihadistes dans la
fameuse ville antique. Des images montrant le corps de Khaled
al-Assaad accroché à un poteau et la tête coupée sur le sol ont
circulé sur des sites djihadistes.
Daech
accuse le vieil homme d'être un partisan du régime pour avoir
représenté la Syrie à des conférences à l'étranger « avec des
infidèles » et d'avoir été le directeur des « idoles » à
Palmyre.
Le
supplicié a été interrogé pendant un mois avec son fils Walid,
l'actuel directeur des Antiquités de la ville, car les djihadistes
voulaient connaître la cachette où se trouvait prétendument l'or.
« Mais il n'y a pas d'or à Palmyre », a-t-il dit. Walid al-Assaad
a été libéré, car il souffre d'une maladie chronique du dos.
«Ce
sont vraiment des salopards absolus », réagit auprès
du Figaro Jack
Lang, président de l'Institut du monde arabe et
ancien ministre de la Culture: «Nous sommes face à la lie de
l'humanité, si tant est que l'on puisse encore parler d'humanité!»,
lance-t-il
Jusqu’à
sa déclaration califale ubi et orbi du 4 juillet à Mossoul,
certains se demandaient si al-Baghdadi, le chef fantôme de « l’État
islamique en Irak au Levant » existait vraiment. Bien que
lourdement handicapé, voire tétraplégique ; les voilà
rassurés, il existe bel et bien et ce diable d’homme porte Rolex.
Ancien
agriculteur, secrétaire, prieur dans une petite mosquée ?
Beaucoup d'affirmations... certains avancent
même que Baghdadi serait un ex-agent
secret des services occidentaux ...
Le
président tchétchène Ramzan Kadyrov affirme que « le
leader du groupe takfiriste EIIL, Ibrahim Samarrai, également connu
sous le nom d’Abu Bakr al-Baghdadi, travaille pour l’agence de
renseignement américaine (la CIA), et est actuellement soutenu
financièrement par les services secrets occidentaux. »
Ces
informations auraient été attribués à Edward Snowden, ancien
analyste de la National Security Agency (NSA) et publiées par les
journaux et les sites Web : le chef de Daech aurait coopéré avec
les services secrets US, britanniques et israéliens afin de créer
une organisation terroriste capable d’attirer des extrémistes du
monde entier en un seul endroit.
Le
Mossad aurait dispensé pendant une année entière à Abou Bakr
Al-Baghdadi un entraînement militaire intensif ainsi que des cours
de théologie et d’expression en public. Cette
opération ultra-secrète de manipulation à grande échelle aurait
pour nom « Nid de frelons ». Il s’agirait, pour l’Etat hébreu,
de créer de toutes pièces un ennemi à ses frontières mais dirigé
contre les Etats musulmans qui sont hostiles à sa présence au
Moyen-Orient.
«
Abu Bakr al-Baghdadi a suivi une formation militaire intensive
durant une année entière entre les mains du Mossad, avec une
formation solide sur l’art de maîtriser le discours en plus des
cours en théologie ».
Pour
Snowden, « la seule solution pour protéger l’État juif
est de lui créer un ennemi à ses frontières, mais en le dirigeant
contre les états islamiques qui s’opposent à sa présence. »
Illustrant
le propos, de nombreux médias relaient une photo où l'autoproclamé
calife serait en compagnie du sénateur américain John McCain.
L'homme,
qui enflamme la carte géopolitique moyen-orientale et qui orchestre
frénétiquement des décapitations ou inflige la mort par le feu,
aurait fait sa première et unique apparition en portant une coûteuse
montre Rolex ou Oméga (Il n'a pas tout à fait 50 ans, a t'il réussi
sa vie ?).
Selon
The
Telegraph, Huffington
Post, The
Telegraph, relayés par Slate.fr,
L'Express
(et des centaines d'autres médias) il pourrait s'agir d'une
"Rolex, une Sekonda ou une Omega à 3 500 livres sterling"
(soit environ 4 400 euros). Des estimations qui n'ont pas manqué de
faire réagir certains fidèles musulmans, comme le montrent les
tweets relayés par le quotidien britannique.
En
décalage avec son discours prônant l'austerité et l'humilité,
la présence à son poignet d’un tel chronomètre est une fausse
note qui en dit long sur l’incohérence d’un islam
fondamentaliste proné par Daech par ailleurs assez puritain pour
détruire systématiquement tous les lieux mémoriels de piété
musulmane, et ce depuis la prise de Médine en 1806 et la destruction
des édifices les plus vénérables de la Mecque
En
un mot tout ce qui est étranger à cet islam ultra codifié à
partir d’une lecture littérale du Coran, est considéré comme
bida impie, par suite haram,
interdit car contraire à la Loi divine, la charia. Laquelle fixe
la longueur des barbes et des robes (à mi jambes pour les hommes),
prohibe la mixité, le cinéma, la musique, le tabac, les bijoux
(mais pas les Rolex ?)… la danse, les photos, les éclats de rire
et les pleurs intempestifs. Ce qui impose en principe de vivre
suivant les conditions matérielles du VIIe siècle. Mais la
cohérence n’étant pas de ce monde, ce ne sont ni des lances, des
arcs, des sabres, des chevaux et des dromadaires que les salafistes
utilisent pour combattre, mais bien tout l’arsenal de la modernité
: blindés, pick-up, armes automatiques, lance-roquettes, téléphones
cellulaires et les moyens illimités qu’offre la Toile en matière
de communication et de cyberguerre.
Le
leader d'Al-Qaida Al-Zawahiri déclare à ce sujet: “Daech viole
les règles du djihad et a transformé ses combattants en des gens
qui veulent aller en enfer au lieu des cieux."
A
ce propos; d'ex djihadistes expliquent
qu'ils quittent Daesh à cause notamment de l'extrême violence,
entre autre envers les musulmans [...]. En effet, de plus en plus, les militants sont choqués par ces actes qui ne font plus l’unanimité et commencent à semer la discorde au sein du djihadisme mondial. Daech est de plus en plus considéré comme un groupe déviant, s’éloignant de l’Islam.
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