mercredi 3 juin 2015

Pourquoi ce blog ?


Dans tous les domaines (exactions, cibles innocentes, utilisation d'enfants à des fins terroristes, abus sexuels des femmes) la sauvagerie au nom de daech s'est fait du pire une stratégie.

Loin de n'être que l'ultime recours des désespérés, des réprouvés, des déclassés, selon la représentation pseudo-romantique qu'en font les adeptes de cette organisation de criminels, elle est devenue, au fil des mois, une arme puissante, autonome, efficace et qui ne fait que se renforcer.
Une de ses forces est d'offrir une vision simpliste de l'histoire des origines de l'islam tout en s'affichant comme le défenseur des opprimés.

L'exploitation de la sauvagerie sous toutes ses formes demeure le moyen privilégié de daech pour imposer sa volonté et embrigader ses futures recrues. Certes dans ses manifestations physiques, cette sauvagerie apparaît comme un parangon de la violence, mais dans son principe l'essentiel de sa force est de nature psychologique. C'est donc principalement aux sciences humaines et cognitives d'en rendre compte.

Le terrorisme de daech possède une éloquence dont le but est de persuader son ennemi qu'il a perdu d'avance, que sa cause est injuste et de convaincre son propre camp de son identité retrouvée, que la victoire est proche, que la Oumma sera bientôt unie derrière la bannière du califat... Toute cette rhétorique manipulatoire s'appuie sur un contenu fallacieux qui doit être traité pour ce qu'il est, c'est-à-dire mensonger.

Le moment est ainsi venu d'analyser scientifiquement le travail des propagandistes de daech qui consiste à faire basculer des individus de leur côté, en exploitant leurs vulnérabilités psychologiques, leurs penchants, leurs préjugés, leur quête de sens... Il est temps de dénoncer les méthodes des rabatteurs de daech qui utilisent les masques de la séduction pour obtenir, sans contrainte visible, l'adhésion et la participation active de ses cibles.

En notre qualité de professionnels de la santé, des sciences humaines et cognitives, nous ne pouvions pas demeurer inactifs face aux agissements de cette machine à broyer les esprits et à noircir les cœurs. Il est de notre devoir de décrypter le contexte de cette radicalisation. Beaucoup de personnes se posent des questions au sujet des conditions de cette radicalisation, et les réponses de bon sens fondées sur des interprétations de psychologie populaire, même si elles ne sont pas fausses, ne suffisent pas. D'autres réponses peuvent et doivent être données en se fondant sur les connaissances modernes de la psychologie clinique et cognitive associée à des connaissances sociales et historiques.

Alors nous proposons d'analyser la propagande et les techniques sournoises de mise sous influence de daech afin de :
  • Démontrer que ses productions audiovisuelles et ses écrits diffusent des contre-vérités,
  • Prouver son utilisation de techniques de manipulation à des fins d'endoctrinement,
  • Expliquer les mécanismes psychopathologiques de sa violence,
  • Dénoncer son utilisation d'argumentaires conspirationnistes,
  • Briser l'illusion de sa puissance,
  • Donner la parole aux "repentis du jihad"
  • Rétablir la vérité sur les conditions de vie sous sa dictature... 

La rencontre de daech et des sciences humaines était donc inévitable. Nous pensons qu'il est important de développer chez nos concitoyens la capacité d'introspection et de regard critique vis-à-vis du discours propagandiste des sbires de daech.

Il est primordial de désamorcer la dangerosité des islamistes en donnant la parole aux victimes de leur manipulation et en démystifiant les mécanismes de leur emprise mentale.

N'oublions pas que la première compassion est pour la victime de daech, ensuite pour le criminel dans la mesure où il veut changer, mais il n'y a pas lieu d'en avoir pour daech en tant que tel.

















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